jeudi 19 janvier 2012

Un bref aperçu du Cambodge

 





Comme on se trouve tout près du site d’Angkor, on décide d’aller y jeter un coup d’œil. C’est accompagné de la famille de Mai qu’on se dirige en pick up direction la frontière cambodgienne. Après les formalités remplies, on dit au revoir à la famille. On passe la frontière à pied et très rapidement, on découvre un pays très pauvre.  

Les moments forts sont : 

·         - Le site d’Angkor. On part à la découverte des temples d’Angkor en vélo le premier jour et en tuk-tuk le deuxième jour. On est en admiration devant le spectacle qui s’ouvre devant nos yeux. Le travail de l’homme est déjà remarquable avec de nombreuses gravures, ces visages sortant de la pierre et les fleurs de nénuphars (tours) surplombant le tout. Mais lorsque la nature s’en mêle, reprenant gentiment sa place entre les ruines, elle donne à ce cadre une telle beauté qu’elle nous invite à rester sans voix et à contempler. Ses ruines font partie de l’histoire du Cambodge et ont permis de retracer les civilisations passées.

·         - La prison S21. A Phnom Penh, on découvre l’histoire d’un peuple meurtrit par la guerre civile. C’est dans un ancien collège que les Khmers rouge, après l’avoir transformé en prison, ont enfermé, torturé et tué de nombreux prisonniers. Ce qu’ils leur étaient reprochés ? soit de travailler pour la CIA ou le FBI ce qui était toujours erroné, soit parce qu’ils étaient instituteurs, fonctionnaires ou simplement étudiants. Toutes personnes ayant des connaissances intellectuelles devaient être éliminées. Une poignée d’hommes voulait régner sur le pays en prônant le travail forcé, le retour à la terre, l’interdiction d’apprendre dans le but de mieux diriger. Actuellement, ce lieu est un musée pour se rappeler ou peut-être pour ne pas oublier qu’un génocide a eu lieu dans ce pays.

Trop court ces quelques jours pour découvrir tout un peuple. C’est la première fois dans ce voyage qu’on passe si peu de temps dans un pays. Certes, on a découvert de belles choses mais à ce jour on ne peut pas dire qu’on a visité le Cambodge. Ce qui nous va nous rester c’est l’image de personnes très souriantes malgré un passé difficile.    








vendredi 6 janvier 2012

La Thaïlande nous séduit











On vient d’arriver à l’aéroport de Kathmandou et on apprend que notre vol Nepal Airlines est annulé. Par chance, une heure après, on est transféré sur un vol de Thaï Airlines. C’est une des meilleures compagnies aériennes qu’on ait faite. Il y a de la place pour étendre ses jambes, les hôtesses sont souriantes, belles et sympathiques et la nourriture est délicieuse. On est tranquille concernant notre arrivée à Bangkok car Fabrizio, un ancien collègue de boulot du Guims, nous a réservé une chambre. Sa femme, Mai, vient de Thaïlande et ils sont en vacances avec leur petite famille. Ils ont deux enfants, Carolina 3 ans et Cristiano 1 ans et demi. 
On n’imaginait pas que Bangkok était une si grande ville remplis de buildings, avec de belles voitures, des routes sans trous et à plusieurs voies. Cela nous fait un grand changement avec la réalité du Népal. Une fois arrivés à notre hôtel, on découvre la chambre la plus luxueuse qu’on ait eue depuis le début de notre périple. On passe un temps assez court sur Bangkok et on se laisse guider par nos amis. Ils nous font découvrir la nourriture thaïe qui ne ment pas sur sa réputation. Tout ce qu’on planifie avec eux dans un ordre précis pour ce séjour (rencontrer Camille à Chiang Mai, faire quelques jours de plage avec nos amis, rencontrer la famille de Mai, aller au Cambodge) se modifiera au fur à mesure des jours. On trouve cela très drôle car comme à notre habitude on doit s’adapter. 

Les moments forts sont :

·     Noël avant l’heure. Fabrizio nous remet un paquet préparé par nos familles et on ne réussit pas à attendre le jour de Noël pour l’ouvrir. A l’intérieur, on y découvre des chocolats, du pain d’épice, des fruits secs maison et des schlecks. Tout cela est accompagné de petits textes et photos qui nous mettent les larmes aux yeux car nos familles nous manquent. Encore un grand merci à tous pour ces cadeaux, c’était notre petit Noël à nous. Le chocolat, et il y en avait beaucoup n’a pas vécu longtemps, tellement il était bon !

·     On change nos habitudes. On fait des grasses matinées et on n’arrête pas de manger (fruits frais, brochettes de viande, padthaï, jus de fruit etc…) que ce soit dans la rue ou aux nombreux marchés. On fait d’autres sports, vélo, scooter (visite de lieux bouddhistes et khmers), et ces activités nous font retourner en enfance. On s’amuse comme des petits fous. La Sand apprend à jouer au billard et elle y prend goût. Pour détendre notre énorme musculature (surtout celle du Guims), c’est massage thaï à gogo, soit dans la rue ou dans les salons de massage. Loin d’être relaxant mais très efficace, on a besoin de plusieurs jours pour s’en remettre. On prend des bus VIP pour les longs trajets. Seul inconvénient, la climatisation est tellement forte qu’on a froid. Avoir froid en Thaïlande c’est un comble !

·         Réveillon de Nöel peu ordinaire. On réserve une chambre (TV, wifi, salle de bains) en pensant passé un réveillon tranquille dans un hôtel à Surin. Cette ville est peu fréquentée par les touristes et on le remarque dès notre arrivée. Pour commencer, on demande à trois chauffeurs de tuk-tuk de nous conduire à notre hôtel. Ces derniers ne savent pas où il se situe. Ils nous emmènent alors vers un policier qui parle quelques mots d’anglais. Ensemble, ils essayent de savoir où ce dernier se trouve. Sans succès, ils se tournent vers une dame qui passe par là et à nouveau, ils se consultent tous. Bref, on se retrouve avec une dizaine de personnes autour de nous qui essayent de nous aider mais en vain. Un d’entre eux, téléphone à notre hôtel mais le numéro est erroné. On leur demande où on peut trouver un internet café et le policier nous indique la rue à prendre. On suit ses indications mais pas d’internet café. On demande alors à une serveuse qui nous montre un immeuble. On arrive devant et on entre dans un hôtel de luxe. Après 30 minutes d’essai et de discussion, la connexion internet ne fonctionne pas. Par chance, on avait le numéro de téléphone de l’hôtel dans l’ordinateur et c’est là qu’on se rend compte que le numéro donné précédemment par le Guims est en réalité le numéro de réservation. Ah, la boulette ! On demande à la réceptionniste où trouver un taxi et cette dernière nous dit : « juste devant l’hôtel ». On s’y rend mais sans surprise, pas de taxi. On décide alors d’aller sur la rue principale afin d’en trouver un. Après 10 minutes de marche, aucun taxi ne sillonne la ville. Après avoir vu à Bangkok, les nombreux taxis de couleurs fluo, que se soient bleu, rose, vert, jaune, on ne comprend pas. En marchant, le Guims accoste un américain qui nous répond que dans cette ville, il n’y a pas de taxis. Il y a que des tuk tuk qui se trouve vers le marché. Comme il a un numéro de téléphone de chauffeur de tuk tuk, il l’appelle mais ce dernier ne peut pas venir. Il nous explique où se situe le marché qui n’est pas très loin et on s’y rend aussitôt. On le trouve assez facilement et on voit trois chauffeurs. A nouveau, on leur demande de nous conduire à l’hôtel mais ils ne savent pas où il est situé. Tout-à-coup, un éleveur d’éléphants se mêle à la discussion avec son éléphanteau qui mesure déjà deux mètres. Le plus beau moment de cette soirée, c’est lorsque l’éléphanteau essaie de prendre les chaussures de marche de la Sand accrocher au sac à dos, de nous toucher les joues ou encore d’attraper le téléphone du Guims qui essaye de joindre l’hôtel. Un autre personnage entre en scène, le dentiste. Il parle bien l’anglais et il nous invite à consulter internet depuis son cabinet. On réussit alors à situer notre hôtel. En sortant du cabinet, le Guims se prend joyeusement, la porte métallique qui se ferme comme un garage en plein sur la tête. Ce dernier muni d’une bosse sur la tête retourne avec la Sand vers les tuk tuk. Soudain, l’un d’eux à une illumination. Il sait où l’hôtel se trouve et on est soulagé de cette bonne nouvelle. Il nous emmène alors loin du centre-ville et nous dépose devant « in lovehotel@surinresort ». Juste avant que le tuk tuk se sauve, on demande à la réceptionniste si elle a bien notre réservation pour éviter de devoir trouver un autre tuk tuk, si besoin. Tout va bien, elle l’a bien reçue. Si on n’arrivait pas à la joindre c’est qu’elle a changé de numéro de téléphone. On constate que demander son chemin à des thaïlandais n’est pas toujours évident car ils sont tellement gentils qu’ils ne nous diront jamais : « désolé on ne sait pas ». Par contre, ils vont mettre tout en œuvre pour vous aider. Au final, on passe trois heures et demie à trouver notre hôtel. C’est une belle veille de Noël.  

·         Découverte de la vie à la campagne. On retrouve nos amis dans la famille de Mai qui nous ont invité à passer quelques jours ensemble. On se trouve dans un village de deux cents habitants à l’Est de la Thaïlande où ces derniers vivent de l’agriculture. Pêche, riz (blanc, rouge et collant), sauterelles, crapauds, serpents, vers à soie, souris, papayes, noix de coco, bananes, cannes à sucre, bambous, légumes du jardin, poules et canards font partie de leur alimentation et rien n’est mis de côté pour se nourrir. Tout cela se trouve dans la nature ou provient de leur propre élevage. Ce qui est très intéressant c’est la mise en place de certaines techniques pour avoir suffisamment de nourriture. Durant la mousson, les champs de riz sont inondés et les poissons viennent s’y nourrir. Pour attirer les poissons dans un endroit précis (étang), les villageois lancent « l’enveloppe » du riz. Les poissons se nourrissent et lorsque l’eau se retire, ils se retrouvent piégés dans l’étang. Après la mousson, les villageois vident les étangs et ramassent tous les poissons et anguilles qu’ils y trouvent. Les plus gros sont mangés rapidement et les plus petits sont remis dans un autre étang vers la maison. Une fois qu’ils auront grandis, ils seront pêchés mais cette fois à la canne à pêche. Fabrizio veut nous faire découvrir des choses nouvelles et on déguste une bonne partie de leur alimentation. Mmmh, sauterelles et vers à soie, un délice pour le Guims et un supplice pour la Sand. Durant ces jours, on est plus observateur qu’acteur et nos journées sont rythmés par les quatre repas. On a même l’occasion de manger une pizza thaïlandaise car Fabrizio a fabriqué un four à pizza durant notre séjour.     

On vous remercie, Fabrizio, Mai, Carolina et Cristiano de nous avoir donné la possibilité de découvrir la vraie vie de la campagne avec toute son authenticité. Merci aux parents de Mai, à Ning, sa sœur et ses trois frères, Pet, Pong et… pour votre accueil chaleureux. On quitte la Thaïlande avec peu de nostalgie car dans peu de temps, on y retourne.