dimanche 18 décembre 2011

Trek de 16 jours autour des Annapurnas








Durant sept jours, on se repose dans la petite ville de Pokhara qui est plus calme que Kathmandou. Malheureusement, on n’a pas de chance avec le temps et on ne voit pas les sommets enneigés qui entourent la ville. A nouveau, on a besoin d’un permis TIMS et d’un billet d’entrée pour ce trek. On souhaite d’abord faire le trek du Manaslu mais vu le prix onéreux du permis, on y renonce.

Les moments forts sont : 

     - Le poids des sacs. On achète plus de nourriture que d’habitude pour éviter de manger trop souvent en lodge et profiter d’être en pleine nature. On part avec 5.5 kg de spaghettis, 1 kg de muesli, 1 kg de beurre de cacahuètes, 500 gr de lait en poudre, 32 balistos, 1.2 kg de fruits secs et 1.3 kg de gaz. On prend également quelques affaires en plus pour lutter contre le froid. Nos sacs à dos sont donc bien chargés et notre corps a besoin de quelques jours pour s’adapter. Ce sera la plus grande difficulté de ce trek, mais quel bonheur de pouvoir choisir l’endroit où s’arrêter et se cuisiner.   

-          - Le fat boy ou mister crocs. Dès notre premier jour de marche, on fait la connaissance de Sébastien, parisien, qui fait seul le tour des Annapuras. Les jours suivants, on le retrouve sur les sentiers où on sympathise et on finira le tour ensemble. On a la chance de déguster du saucisson français et le Guims découvre le Ricard qu’il apprécie beaucoup. On va se souvenir longtemps de ce personnage pour deux raisons. La première est qu’il ne fait aucun réglage à son sac à dos et cela lui donne une allure de touriste. Deuxièmement, il fait la quasi-totalité du trek avec des fausses crocs achetées sur Kathmandou car ses chaussures de marche… cela restera entre nous.  

-          - La faune et la flore. La nature est splendide et les paysages sont très variés. On est surpris et content de découvrir des vautours, des chamois, des papillons, des menthes religieuses et des singes. Cette région contient beaucoup d’eau et on voit un grand nombre de belles chutes. Comme on approche de l’hiver, les couleurs d’automne sont magnifiques ce qui ajoutent de la diversité aux paysages.

-          - Thorung La. Ce col est à 5400 mètres et on le grimpe assez facilement. Le seul désagrément est le vent qui nous glace et qui parfois nous freine durant notre ascension. On est un peu déçu car de là-haut on ne voit pas grand-chose. La descente sur Muktinath est très raide mais nous offre un paysage spectaculaire sur une autre vallée.

-         - Dénaturalisation du sentier. Ce trek devient tellement populaire que les autorités du Népal ont décidé de construire une route autour des Annapurnas. On suppose que c’est pour améliorer l’accès aux touristes. De Jomson à Tatopani, il y a déjà une route qu’il est possible d’éviter en prenant de jolis sentiers de l’autre côté de la rivière. Cela permet de découvrir de beaux hameaux authentiques. De Besi Sar à Manang, la route est en train d’être construite. Ils utilisent de la dynamite pour casser la roche ce qui fragilise celle-ci en amont provocant parfois des glissements de terrain ou des chutes de pierres importantes. On trouve dommage car le paysage se dégrade et on se demande où va l’argent de nos permis, soi-disant pour la conservation du site.

-          - La joie de vivre de Julio et Gata. A la fin du trek, on rencontre deux colombiens (Julio et Antonia) dans une lodge sympathique. On passe une belle soirée à écouter les récits de Julio concernant ces nombreux voyages en Asie. Le Guims s’entend bien avec ce dernier car ils sont tous les deux passionnés de bons matos de montagne ! Généreux à plusieurs reprises, ils nous offriront le taxi pour rentrer sur Pokhara. 
Le  
      Le tour des Annapurnas fut un trek facile et on a eu de la chance d’avoir eu du beau temps mis à part un peu de vent et parfois de l’humidité. Après environ quarante jours de marche (Everest, Annapurnas), physiquement et mentalement on est fatigué et on a besoin de repos. Ce trek marque la fin de notre séjour au Népal et on est content de bouger vers d’autres horizons.