lundi 16 avril 2012

ìle de Lombok










Après 26 heures de voyage (deux ferrys, un bus, un bemo et un petit bateau), on arrive enfin sur l’île de Gili Meno qui est réputée pour la plongée et le snorkeling. On fait le voyage en compagnie de nos deux compères, Olivier et Vladimir qui ont décidé de faire trois jours de snorkeling. On fera une semaine sur cette île et ensuite, on passera une semaine à Kuta Lombok.
 
Les moments forts sont :

-La beauté et la grâce des tortues de mer. Olivier qui en a déjà vues, nous donne des conseils pour les trouver. En général, elles se trouvent sur le reef et quand elles ont besoin d’oxygène, elles remontent à la surface. C’est à ce moment-là qu’il est possible d’en apercevoir. Lors de notre premier snorkeling, la luminosité est parfaite, l’eau est claire et il y a peu de courant. Après 30 minutes dans l’eau, on aperçoit notre première tortue et on est heureux. On l’approche gentiment et elle décide de ne pas se sauver dans les profondeurs. Elle garde ces distances par rapport à nous mais se laisse bien approcher. On l’observe, on voit sa belle carapace, ses voltiges dans l’eau et parfois on se trouve juste au-dessus d’elle. A un moment donné, elle passe entre nous deux et on est émerveillé par ce spectacle. On a également beaucoup de plaisir à regarder la barrière de corail. Malheureusement, une bonne partie a été détruite par la pêche à la dynamite. On peut quand même voire des poissons multicolores, petits, moyens et gros. On observe leur manière de se nourrir ou de se cacher dans les coraux, bref on s’éclate dans les fonds marins. Une fois, on a suivi un gros poisson et tout-à-coup, ce dernier s’est retourné et il nous a regardés. Sa tête était très moche et il avait de bonnes dents. On a eu peur qu’il nous charge mais au final, il s’est détourné et a continué sa route. Un matin, le chanceux Guims a vu un serpent de corail bleu fluo et noir de deux mètres, ce qui est très rare. Durant ce séjour, on plongera deux fois par jour et à chaque fois on verra bien des beautés différentes.   

-Notre endroit préféré. Notre lieu de rendez-vous chaque matin est le « Diana Café », point de départ pour aller observer les tortues. Ce chouette petit bar-restaurant est tenu par des reggae mans sympathiques et qui cuisinent bien. On va découvrir la nourriture sasak, manger des fried bananas à gogo et boire des bananas shake. La nourriture est bonne et peu chère. Le Guims mange le meilleur steak de thon qu’il n’ait jamais mangé.  

-Le jour de nos 1 ans de voyage. Durant la matinée, on a la surprise et la grande chance de voir six tortues de mer dont trois qui nageaient côte à côte. On ne se lasse pas de ce spectacle qui est différent chaque jour. On est enchanté d’être-là. Durant cette année de rencontres, de partages, de découvertes, de difficultés, de doutes, de remises en question, on constate la chance que l’on a de pouvoir réaliser ce voyage. Les nombreuses expériences vécues sont toutes, qu’elles soient positives ou négatives, des merveilleux cadeaux de la vie. Et malgré la distance et le manque avec notre famille et nos amis, on ne s’est jamais senti éloigné d’eux.   

-Les vagues du Guims. On arrive à Kuta Lombok où paraît-il il y a des magnifiques spots de surf. Après avoir loué un scooter, une planche et demandé où se trouvent les endroits, on décide de se rendre à la plage de Mawui. Arrivé sur place, de magnifiques vagues déroulent et le Guims se jette à l’eau. Il tente de prendre une vague mais finit dessous. Quand il ressort la tête de l’eau, il a pied mais… le fond est fait de rochers. Là, il prend peur mais décide quand même de continuer. Voilà pourquoi les vagues sont si belles, car c’est un spot de reef et non de sable. Seul inconvénient, si la chute se fait tête la première, les conséquences peuvent être plus que fâcheuses. Après deux heures dans l’eau, la crainte de chuter a été plus forte et le Guims n’a pas réussi à prendre de vagues. Après s’être renseigné, Mawui est un spot pour de bons surfeurs et qui peut être dangereux. Le lendemain, on se dirige vers d’autres spots que l’on peut atteindre en bateau depuis le village de Gerepuk. L’avantage de ces spots, c’est qu’on les choisit par rapport à notre niveau. Ce sont des spots de reef mais le fond est assez profond donc aucun danger en cas de chute. Durant quatre jours, le Guims prendra un plaisir fou à surfer ces vagues juste parfaites. Première fois dans sa vie, qu’il suit une vague durant dix secondes, descendant au fond et remontant, ou appuyant la main dans la vague pour garder l’équilibre. Beaucoup de progrès en peu de jours et énormément de plaisir. 

Après deux mois et demi en Indonésie, on est content d’avoir visité une petite partie de ce pays et l’on remercie déjà Xavier qui sans lui, on ne serait jamais passé ici. C’est un grand pays avec des cultures – religions différentes et il suffit de passer d’une île à une autre pour avoir l’impression de changer de pays. C’est l’endroit où l’on a découvert les beautés des fonds marins, les eaux turquoises, d’énormes plages de sables blancs et pour le Guims ces premiers volcans.





lundi 9 avril 2012

ìle de Florès












Labuhanbajo est le lieu de départ de nombreuses excursions pour aller visiter les îles de Komodo et de Rinca. Pour s’y rendre, on décide de prendre l’avion car les distances sont longues et on rentrera avec les transports publics. Dès qu’on atterrit là-bas, on espère trouver du beau temps mais au final comme partout en Indonésie, il pleut. Dès le lendemain, on part pour deux jours en bateau voir les dragons de Komodo et de Rinca.  
    
Les moments forts sont :

-Le boss et le homard. On fait la connaissance de ces deux compères à l’aéroport avec qui on partage le taxi et plus tard l’excursion en bateau. Olivier et Vladimir sont de nationalité française. Olivier travaille à Singapour depuis plusieurs années mais il arrive en fin de contrat et il a trouvé un autre travail sur Paris. Vladimir, un de ces meilleurs potes, l’a retrouvé en Indonésie pour passer ces vacances. On passe de bons moments en leur compagnie à discuter de politique, d’actualité et on partage diverses expériences. Ce qui nous a fait beaucoup fait rire c’est la façon d’Olivier d’aborder les indonésiens en utilisant toujours le mot : « hé, boss… ». Pour Vladimir, il s’est attrapé un énorme coup de soleil dans le dos ce qui lui a valu le titre de « homard ».   

- Les dragons de Rinca et de Komodo. On visite en premier l’île de Rinca qui est plus sauvage. Durant la matinée, il y a eu un énorme orage et les sentiers sont inondés. Pour atteindre l’entrée officielle du parc, on doit marcher pieds nus dans 30 cm d’eau. On souhaite aller se promener sur l’île mais pour cela on est obligé d’avoir un guide au cas où un dragon aurait une petite faim. Dès qu’on part se promener, tout près d’une cabane, on voit trois dragons femelles qui se reposent. L’une d’entre elles, décide de se lever et avance vers nous. On est chanceux de voir ce spectacle car là, on se rend compte de la hauteur, de la puissance de l’animal et pourquoi il peut être dangereux pour l’homme. Cet animal est le varan le plus grand au monde. Sa peau et son allure nous font penser aux dinosaures. Durant la promenade, on ne croisera plus de varans. Le lendemain, on arrive sur l’île de Komodo et on ne souhaite pas se promener car on est à la saison des pluies et que c’est rare de trouver des varans. On décide d’aller au restaurant seul qui se trouve à 150 mètres de l’entrée principale. En chemin, on fait la rencontre d’un gros mâle de 3 mètres. On est impressionné par sa taille et la grosseur de son cou. Franchement, on ne fait pas les malins et on a peur de passer près de lui sauf le Guims. On décide de passer près de la plage pour l’éviter et le laisser tranquille mais le Guims décide de passer devant lui à 10 mètres. C’est alors que le varan se réveille et observe avec attention le Guims qui passe devant lui sans crainte. La Sand est pétrifiée et a peur que le varan l’attaque avec son imperméable rouge. Ces animaux semblent paresseux mais cela est trompeur car ils sont très rapides, surtout lorsqu’ils ont faim. Après s’être renseigné, le Guims se rend compte que ce qu’il a fait était inconscient et dangereux. On est très chanceux car on a pu observer six varans.      

-Notre première fois. Au bord de la « Pink Beach » dans le parc national de Komodo, notre bateau amarre. On est impressionné de voir une eau si transparente et d’apercevoir déjà les coraux et les poissons depuis le bateau. On est excité d’aller à la rencontre des fonds sous-marins pour notre premier snorkeling. En vitesse, on enfile nos maillots de bain, on prend masques, tubas et palmes et on saute dans l’eau. La Sand est assez craintive car elle n’a jamais plongé avec un tuba, un masque et n’a jamais utilisé des palmes ! Elle met bien cinq minutes à comprendre le fonctionnement du tuba. Premièrement, elle ne sait pas comment le maintenir dans la bouche. Une fois ce point acquis, lorsqu’elle met la tête dans l’eau, elle arrête de respirer. Le Guims lui explique que c’est l’utilisation même du tuba de pouvoir mettre le visage dans l’eau tout en respirant. Après quelques essais et une ou deux tasses, elle comprend son fonctionnement. Ensuite, on passe à l’utilisation des palmes car cette dernière pédale en ayant les genoux pliés. Plus rapidement, elle comprend qu’en faisant des petits mouvements ça fonctionne mieux. Après ces apprentissages, on part à la découverte de coraux multicolores, de nemos dans les anémones, des étoiles de mer bleues, de bancs de petits poissons et… Il y aurait tant de choses à décrire tellement c’est beau. Sous l’eau, tout est paisible et le seul bruit qu’on entend c’est les coraux qui travaillent. On se situe à quatre mètres du fond, bonne profondeur pour ne rien endommager et de là, on admire paisiblement le spectacle de vie sous-marine. Ce fut pour nous un moment magique et exceptionnel devant cette découverte. Le lendemain, on refait du snorkeling dans un autre endroit et on a la chance de tomber sur un énorme banc de poissons. On s’amuse à plonger au milieu d’eux, ces derniers partent dans tous les sens pour ensuite se regrouper. A nouveau, un moment incroyable entouré d’une quantité gigantesque de poissons.

-La goutte qui fait déborder le vase. Après notre excursion en bateau, on est à la recherche d’un hôtel avec Olivier et Vladimir. On trouve une chambre pour quatre personnes à un prix correct. On déballe nos affaires, la Sand va prendre une douche pendant qu’Olivier va faire le check-in. Là, les choses se compliquent. Il revient énervé car le prix est passé de 20 à 30 dollars car la réceptionniste s’est trompée. Il a tenté de négocier mais sans succès. Le Guims décide alors d’aller discuter et de trouver un compromis. Après 30 minutes de discussion, il n’aboutit à rien et en plus, elle veut qu’on paye de suite car elle n’a pas confiance en nous. Ce qui énerve le plus le Guims, c’est qu’elle lui a dit que le manager n’était pas d’accord de négocier le prix et lorsque ce dernier voulait appeler le manager elle a refusé de l’appeler. Au final, on paye le second prix et on a droit du café-thé que le Guims négocie à nouveau pour le désagrément. Le soir, on sort pour souper et en chemin on rencontre des français qui nous proposent d’aller manger avec eux dans un petit warung. On prend notre repas et au moment de payer, le propriétaire exige le double du prix qui était convenu. On était neufs personnes à souper mais quatre d’entre eux avaient négocié un prix de groupe. Il nous traite de menteurs et on lui demande de ressortir la feuille où il avait écrit le prix de base. Comme par hasard, la feuille a été arrachée mais on aperçoit sur la page suivante du carnet, le montant du repas. Les voix montent et après trente minutes, on payera davantage que le prix négocié. On se rend compte qu’en tant qu’étrangers, on met toujours le bénéfice du doute. A-t-il mal compris ? Comprend-il suffisamment l’anglais ? Bref, en une journée on s’est fait arnaqué deux fois et après lecture dans le Lonely Planet, les habitants de Labuhanbajo ont la réputation d’arnaquer les visiteurs. On hésite à passer encore une journée là-bas mais après cela, on décide de quitter ce lieu pour aller sur l’île de Lombok en compagnie d’Olivier et Vladimir.    



dimanche 8 avril 2012

Île de Bali






On arrive en pleine nuit sur cette île et notre priorité est de faire prolonger notre visa. Quand on arrive devant l’office d’immigration vers 8 heures, tous les employés sont habillés dans la même tenue, musique à fond et suivent les pas du professeure d’aérobic. On est surpris de voir cette activité. Après s’être renseigné, on apprend qu’ils font cela tous les vendredis matins. On fait notre demande de prolongation sans difficulté. Seule surprise, on ne peut le récupérer que la semaine suivante. On pourrait passer par une agence et l’avoir dans la journée mais cela nous coûterait le double du prix. 
Les moments forts sont : 

-Un artiste sympathique. En sortant de l’office de l’immigration, on ne sait pas quoi faire : rester à Denpasar, se rendre à Kuta ou aller à Ubud. On ne peut se décider car on n’a pas dormi de la nuit et on est crevé. Soudain, un gars nous demande où on se rend et s’il peut nous aider. Là, perplexe on ne sait quoi lui répondre. Fuad nous explique qu’il vit à Ubud et que c’est une belle petite ville qui est plaisante pour passer quelques jours. Comme il rentre chez lui en voiture, il nous propose de nous y emmener. Comme d’habitude, on se méfie un petit peu mais au final, on arrive à Ubud. Ce dernier nous explique où on peut trouver des guesthouses. Après avoir bu un verre en sa compagnie, il s’en va et nous laisse-là. Il nous laisse son numéro de téléphone en cas de besoin.

-Virée en scooter au temple maudit. On part de bonheur visiter les alentours d’Ubud où on voit de belles rizières en terrasse. Quand on arrive vers le temple, on paye l’entrée ainsi que le parking. On roule encore un kilomètre et on dépose le scooter. Là, il y a un poste de contrôle où un gars nous sort ce discours : il y a des cérémonies en ce moment et vous devez prendre un guide pour faire la visite autrement vous ne pouvez pas y entrer. Après une courte discussion entre nous, on pense que c’est une arnaque et on décide d’y aller seul. Après avoir marché une centaine de mètres, on aperçoit le temple et on y entre. A peine avoir franchi la porte d’entrée, cette fois ce n’est plus un guide mais un gardien du temple qui nous accoste. Même discours qu’en bas, on lui explique gentiment qu’on ne veut pas de guide et qu’on veut se promener librement. Arrivé devant les escaliers principaux, des gardiens du temple font barrage et nous réexplique la même chose. La Sand leur explique qu’on a payé l’entrée et qu’elle ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas visiter ce lieu. Le gardien nous ressort la même chanson avec la soi-disant cérémonie. Il est d’accord de nous y emmener et il nous propose qu’on lui donne ce qu’on a envie. Après dix mètres, ils nous stoppent et nous dit finalement que ce sera 5 dollars pour la visite et qu’il vaut mieux être clair dès le début. Comme ça sent l’arnaque à plein pot, le Guims lui dit gentiment qu’on entrera sans lui. Au final, on visite toutes les parties du temple et on ne voit aucune cérémonie. On est très fier d’avoir tenu le coup jusqu’au bout car bien des gens se font avoir. Cette arnaque est mentionnée dans Lonely Planet ce que le Guims constatera plus tard. 

- Après le temple maudit c’est au tour du scooter. En rentrant, on décide d’aller voir la plage de sable noir. En route, on s’arrête pour que la Sand fasse des photos et le Guims veut arrêter le scooter mais surprise la clé n’est plus là. On retourne alors sur nos pas pour retrouver la clé perdue et après bien vingt minutes, on s’arrête devant un garage. On lui explique notre problème et ce dernier prend une autre clé et arrête le scooter alors que le Guims lui crie : « No, no ! ». Là, on se dit qu’on est perdu et qu’on va devoir rentrer à pied. Le gars qui a arrêté le scooter n’est pas du tout le garagiste et il va chercher le vrai. Tout-de-suite, la négociation commence pour savoir combien on va payer pour changer la serrure ou nous le rallumer afin qu’on puisse rentrer. On lui dit qu’on n’est pas responsable d’avoir éteint le scooter et on veut juste repartir. On lui laisse une modique somme pour qu’il le fasse. Après avoir trafiqué les quelques fils dans le scooter, on peut l’enclencher sans clé. On termine notre tour et on arrive chez le loueur de scooter. On est un peu stressé, en se demandant s’il va croire notre histoire de clé perdue. Ce dernier nous explique que ce n’est pas la première fois et qu’il avait complètement oublié de nous donner le porte-clés afin que la clé ne tombe pas. Une bonne heure de tracas pour une aussi petite clé.      

- Un ami d’un ami. Le meilleur pote de Xavier, Pascal, est québécois et habite à Canggu, à vingt minutes en scooter de Kuta. Ce dernier et sa femme, Nana, sont d’accord de nous héberger pour quelques jours. On découvre leur magnifique maison et leurs deux chiens. Le Guims fait du surf sur deux spots connus mais sans succès tellement les vagues sont grandes. On n’aime pas du tout la ville de Kuta car c’est trop bruyant et c’est un lieu pour faire la fête et boire. Par contre, on apprécie mieux Legian car c’est plus calme et paisible. Pascal nous donne un grand coup de main pour qu’on retrouve l’office d’immigration dans la grande ville de Denpasar afin de payer et le lendemain récupérer notre passeport. On passe également du temps avec Nana qui est océanographe et qui nous propose d’aller voir des magnifiques spots de snorkeling. Pour finir, on restera sur notre parcours initial, moins cher et plus proche.