lundi 9 juillet 2012

ìle du Nord - Nouvelle-Zélande













Après trois heures de ferry, on est content de remettre les pieds sur la terre ferme. On ne sait pas trop à quoi s’attendre puisqu’on nous a dit que cette île est beaucoup plus peuplée et moins sauvage. Comme à chaque fois, les avis sont toujours différents donc on est très motivé à découvrir le Nord avec notre propre regard.

Les moments forts sont :

- Visite guidée de Wellington. On a rencontré, sur l’île du Sud, Huges et Betty (retraités) par hasard sur des lieux touristiques. La première fois, on les a croisés sur une plage et on leur a montré l’endroit où voir un lion de mer (c’est d’ailleurs celui-ci qui nous a fait très peur). La deuxième fois, on s’est juste croisé au parking. A la troisième fois, Betty nous a demandé d’où on venait, ce qu’on faisait et quel était notre plan pour la suite. C’est à ce moment-là, que Betty nous a invités à passer chez eux lorsqu’on arrivera à Wellington. Après un simple coup de téléphone, on se retrouve chez eux à souper dans leur petite maison. On passe une soirée bien sympathique qui se finit devant la télévision à regarder un match de rugby et une invitation à passer la nuit. Le lendemain matin, il nous propose de nous faire découvrir la ville en leur compagnie. En une matinée, on fait tout ce que les guides proposent mais en prime avec les explications d’un vrai kiwi. 

-Trois spots de surf testés par le Guims. Le premier est celui de New Plymouth. Les vagues sont très grandes et la Sand n’est pas chaude à ce que le Guims aille dans l’eau. Elle a peur qu’il se fasse mal. Le Guims est hésitant et pour finir, il décide d’y aller. Après une heure a essayé de passer la barre de vagues, il réussit. Résultat : trois take-off de réussis, une vague de prise et une dernière chute où la puissance des vagues le ramène rapidement vers la plage. Il ressort de l’eau tout motivé et la Sand est soulagée qu’il ne lui soit rien arrivé. Deuxième spot est celui de Raglan où le fond est un récif. Il passe facilement la barre et remonte sans trop de difficulté les vagues. Il y a beaucoup de surfeurs et rapidement, on lui fait comprendre qu’il n’est pas à sa place. On lui dit qu’il y a peu de profondeur. Il ne prend aucune vague et ressort un peu dépité. Le lendemain, il essaye une autre plage de sable mais là, les vagues ont décidées de s’enchaîner et ce n’est pas une matinée à surfer. La troisième fois, à Ahipara, des vagues parfaites et une mise à l’eau exceptionnelle avec l’aide d’un autre surfeur en partant d’un récif. Un quart d’heure plus tard, plus de vagues, une planche en mauvais état et une combinaison d’été dans une eau à 15°, le Guims en ressort frigorifié. Au final, le Guims apprend davantage sur les conditions pour pouvoir surfer et il est content de s’être lancé.        

-Tongariro Trek. Comme partout en Nouvelle-Zélande, avant d’attaquer un trek, on se renseigne sur la météo et sur la difficulté de ce dernier. Lorsqu’on arrive pour prendre ces informations, le temps n’est pas clément. La personne du DOC nous informe qu’il neige en ce moment dans les hauteurs et que les prochains jours seront pareils. On patiente une journée et une deuxième dans un sympathique camping. Le troisième jour, on décide d’y aller malgré une météo changeante. On arrive à la première cabane où la brume, la pluie ainsi que le froid se fond de plus en plus ressentir. On décide de continuer mais arrivé sur le grand plateau, il pleut fort avec un vent puissant et le chemin commence à geler. On ne veut pas prendre de risque et en montagne, les conditions météos priment sur toute autre chose. On fait le choix de rebrousser chemin, en sachant que ce sera notre dernier trekking de ce voyage. Un peu nostalgique, on redescend.

-Une nuit dans un motel. On se trouve au Mc Do de Taupo village où l’on profite de se réchauffer car dehors il fait froid. Nigel vient s’asseoir près de nous et le Guims lui lance : « Enjoy you meal ». Cette petite phrase lance une longue discussion qui en vient sur une question : où dormez-vous ce soir ?  On lui explique que depuis notre arrivée, on passe nos nuits sous tente. Il nous dit qu’en ce moment il fait bien trop froid pour dormir dehors. C’est là, qu’il nous propose de dormir dans un motel avec air conditionné, TV, piscine, jacuzzi et sauna. Il a une chambre dans un motel qu’il loue à l’année pour son travail et étant chauffeur de poids lourd, il doit prendre la route d’ici une heure. Sur cette aubaine, on le suit en toute confiance. Il nous fait visiter les lieux et nous raconte une partie de sa vie. On passe un agréable moment en sa compagnie ainsi qu’une bonne nuit au chaud avec deux films d’affiler. C’était la première fois qu’il laissait sa chambre à des inconnus. Il nous a juste dit qu’il nous avait trouvé sympathique et c’est pour cette raison qu’il nous a proposé d’y dormir. Un geste qui nous a surpris et qu’on a beaucoup apprécié.    

- Une rencontre inattendue. Après un agréable bain chaud en milieu naturel, on fait la connaissance de James et Eliette qui sont sur le point de partir. Il vient des USA et elle vient de France. Ils ont un visa working holiday, lui travaille comme aide-cuisinier et elle, comme serveuse. Ils sont présents dans ce pays depuis dix mois et vivent en colocation dans une grande maison. Durant cette courte discussion, ils nous invitent à boire un verre chez eux et que si on le désire, on est les bienvenus pour y dormir. Après notre nuit dans le motel et une agréable journée vers les chutes, on décide de leur rendre visite. C’est là qu’on rencontre Hélène, une de leur amie qui est de passage. On passe la soirée à discuter de nos expériences, eux en tant que travailleurs et nous en tant que voyageurs.   

-Les Kiwis. Les gens, les fruits ou l’oiseau ? … sont gentils, honnêtes, serviables et aidants. Arrêté au bord d’une route ou simplement tenant une carte dans la rue, ils prendront toujours le temps de s’arrêter pour savoir si tout se passe bien. Par deux fois, la batterie de notre voiture est déchargée car le Guims oublie d’éteindre les phares. A ces deux reprises, un kiwi de passage nous a donné un coup de main. Ils ont un accent particuliers et difficile à comprendre, malgré cela, ils n’hésitent pas à reformuler pour qu’on comprenne. « hi, buddy », « cheers », « no worries » sont des mots utilisés couramment. Ummh, qu’ils sont bons…. On en a mangé durant tout notre séjour et franchement, ils  sont délicieux. On ne le verra pas vivant mais il est partout soit en peluche, soit empaillé, sur les porte-clés et même sur les panneaux de circulation. 

-Les Harrap. On retrouve un ancien collègue de travail du Guims qui passe sa retraite dans son pays d’origine. On se donne rendez-vous à Kataia où l’on doit passer 2-3 jours ensemble. Ce qui est drôle, c’est que la Sand ne le connaît pas et que le Guims est incapable de lui dire qui il est vraiment. En effet, le Guims n’a jamais travaillé avec lui et les seuls moments passés ensemble au travail furent devant la machine à café où Robert (ceinture noire de karaté), lui montrait des mouvements de ce sport. Très rapidement, le contact passe bien entre nous. Son épouse, Béatrice, est française et fait une formation pour devenir infirmière. On visite ensemble une partie de la région du Nord en leur compagnie durant une journée où on déguste un délicieux « Fish and Chips », soi-disant le meilleur de Nouvelle-Zélande. Malheureusement dû à un problème de voiture, ils doivent rentrer après cette journée. On les retrouvera quelques jours après, chez eux, à Whangarei. C’est à partir de là, qu’ils vont nous chouchouter pendant une semaine. Cuisine française pure beurre, inauguration de leur nouvelle table en bois sur la terrasse, visites des alentours, apéro avec du pain à l’ail, petit déjeuner au lit, rencontre avec Aya et l’on en passe. Bref, il a été difficile pour nous de quitter ce lieu si chaleureux et on a même hésité à décaler notre billet d’avion.       

Pour conclure, on quitte ce pays un peu nostalgique étant donné que la fin de cette aventure approche. En deux mois et demi, on a pu s’imprégner de cette culture si contrastée et de se rendre compte de la vie des gens. C’est le pays qui ressemble le plus à chez nous et c’est dans celui-ci qu’on s’est senti le moins à l’aise. Beaucoup de règles de conduites à suivre nous ont fait souvent réfléchir et nous ont freinés dans notre élan. Après une année passée en Asie, on avait une autre manière de fonctionner où le sentiment de liberté était quotidien, ce qu’on n’a pas retrouvé dans ce pays.