vendredi 7 octobre 2011

Le temps des imprévus





Après quelques jours de repos, on décide de partir 7 jours direction un glacier où le col est à 5300 mètres. Un bon guide du coin nous conseille ce trekk car c’est très joli et qu’il est faisable sans guide. Après un petit déjeuner copieux, on se met en route depuis Leh. On ne connaît pas exactement quelle route suivre et un couple de laddakis nous aide à nous situer. Durant les premières heures de marche, la Sand ne se sent pas très bien. On pense arriver au col qui donne sur l’autre vallée et surprise on se trouve sur une vallée qui n’est pas mentionnée sur notre carte. Un chemin part à droite direction la crête et on décide de le prendre pour rester en hauteur. Le sentier est d’abord bon, pour gentiment se dégrader et l’on passe alors dans les pierriers à flanc de coteaux. On est prudent et on essaye au mieux de mesurer les risques. Après 4 heures de marche sur la montagne, on pense arriver au fameux col mais… Non, ce n’est pas encore cela. Le temps dans la vallée est pluvieux et un épais brouillard se dirige vers nous. Le patron de la guesthouse, nous avait avertis que si le temps se dégradait et qu’il pleuvait, il ne fallait pas hésiter à rentrer car il y a des risques de glissement de terrain. On décide alors de rebrousser chemin à cause du temps, du manque d’eau étant donné qu’on pensait se ravitailler dans la vallée et qu’on n’est toujours pas sur le bon sentier. En redescendant, on tombe sur le bon sentier qui a été modifié à cause d’un glissement de terrain. On est fatigué, le brouillard est descendu, il pleut et il y a pas mal de vent. On décide alors de retourner définitivement à la guesthouse.
On change alors nos plans car il y a un bus public qui se rend une fois par semaine direction le lac Pangkong. On part pour 8 heures de bus qui seront pénibles pour le Guims qui vomit dès le premier arrêt. La route est sinueuse, avec un col à 5300 mètres où la neige a fait son apparition il y a quelques jours. On arrive au lac où la couleur de l’eau est d’un bleu transparent. La multitude de couleur des roches qui entoure le lac est magnifique. On trouve un endroit pour planter la tente, on cuisine et on file s’y refugier car il fait très froid. Le Guims passe une nuit mouvementée car une bonne diarrhée c’est déclenché. Comme il n’y a plus de pq, c’est le nettoyage de son fessier dans l’eau glacée. Au matin, le Guims se sent mieux et il est prêt à reprendre le bus. On retourne à la guesthouse satisfait de ce petit voyage.
On abandonne le trekk au glacier et on profite de se rendre à pied au beau monastère de Spituk. On marche au bord de la route, dans la poussière des voitures et sous une chaleur étouffante. Seul, petit désagrément, on a plus d’eau pendant un moment et la soif se fera sentir. Le monastère est très joli et les moins bouddhistes sont très sympathiques.
Après réflexion, on décide de rentrer en bus à Delhi en passant par Manali. On quitte la guesthouse et on se rend à la station de bus. Après deux bonnes heures de négociation entre plusieurs chauffeurs, le Guims trouve enfin un deal pour le soir même à minuit. La route a été fermée pour les bus publics et ce sont que des bus privés ou des jeeps qui partent. Comme il y a un beau jardin à la guesthouse, on décide d’y retourner. Le patron insiste pour nous mettre à disposition une chambre avec salle de bains gratuitement jusqu’à notre heure départ. On profite de faire une sieste et vers 22h00, on quitte les lieux. On arrive à la station de bus vers 22h30 et le rendez-vous officiel est à 23h00. Durant 30 minutes, il y a une coupure d’électricité où on est peu rassuré à cause des chiens et des ânes en furie. 23h, 23h15, 23h30, 23h45 et 00h00 toujours personne. Là, on se dit qu’on s’est fait avoir et que c’était un mauvais deal. On est content car on a refusé de payer en avance. Il est 00h30 et on décide de rentrer à la guesthouse en espérant pouvoir réveiller le patron. En rentrant, on rencontre deux laddakis et ils ne sont pas surpris de ce qu’on vient de vivre. Ils sont tout désolés pour nous. On ne fait pas les malins. En effet la journée, il y a beaucoup de chiens qui dorment. Par contre la nuit, ils déchirent les poubelles, attaquent les vaches ou les ânes et saccagent pas mal de chose. On assiste à une battle de chiens dans la rue principale. Une dizaine de chiens sont posés dans la rue principale. Dix autres chiens sortent d’une rue parallèle et ils commencent de s’aboyer méchamment. Tour à tour, ils essayent de s’intimider. On passe alors discrètement en longeant les murs pour ne pas se faire remarquer. A plusieurs reprises, 4-5 chiens s’approchent près de nous et on fait attention à nos mollets. On est content d’arriver entier à la guesthouse. On réveille le patron qui nous donne la même chambre. Le lendemain, l’anglais, un français, un italien et le patron rigolent bien de notre expédition du soir d’avant. Cette fois c’est décidé, on passe par une agence honnête pour obtenir ces fameux billets et on partira le soir même. On passe la journée à la guesthouse à bouquiner. Cerise sur le gâteau, le patron nous offre la chambre, nous prend dans les bras et nous souhaite bonne chance pour la suite. C’est une très belle personne ainsi que son équipe, qui ont mis tout en œuvre pour qu’on se sente bien. Durant cette attente, on rencontre également un couple de belge qui viennent de se marier et on les invite à manger des momos pour leur voyage de noces. Ils nous feront très plaisir en nous offrant du vrai tobblerone suisse. Que du bonheur !    
Après 16 heures dans le bus, on se souviendra de la fraicheur de la nuit et de la fille devant nous qui n’a pas arrêté de vomir durant le trajet. Un cracha à l’aide du vent arrive en plein sur la paupière du Guims. A Manali, on fait une nuit pour se reposer avant d’attaquer de nouveau 16 h de bus direction Dehli. La Sand n’en peut plus du bus. Le paysage est magnifique où on passe de vallée verte et enneigée mais la route est des plus exécrables. Malgré cela, aucun regret d’avoir fait de trajet.

1 commentaire:

Barbarossa a dit…

coucou les loulous !
Vos photos sont sublimes mais je ne sais pas si j'aurais eu le courage de faire autant d'heure de bus, sans parler des conditions...

C'est quand même dingue de se faire arnaquer comme ça lors de l'organisation de voyage avec les locaux, heureusement que vous tombez sur d'autres personnes bien plus aimables avec le coeur sur la main.

On pense fort à vous et faites attention à vos mollets et au reste :o)

Ici, le froid est arrivé après un mois de septembre superbe et du soleil à profusion.

Bonne continuation et à vous les 6000 m ;o)