Après
trois heures de ferry, on est content de remettre les pieds sur la terre ferme.
On ne sait pas trop à quoi s’attendre puisqu’on nous a dit que cette île est
beaucoup plus peuplée et moins sauvage. Comme à chaque fois, les avis sont
toujours différents donc on est très motivé à découvrir le Nord avec notre
propre regard.
Les
moments forts sont :
-
Visite guidée de Wellington. On a rencontré, sur l’île du Sud, Huges et Betty (retraités)
par hasard sur des lieux touristiques. La première fois, on les a croisés sur
une plage et on leur a montré l’endroit où voir un lion de mer (c’est
d’ailleurs celui-ci qui nous a fait très peur). La deuxième fois, on s’est
juste croisé au parking. A la troisième fois, Betty nous a demandé d’où on
venait, ce qu’on faisait et quel était notre plan pour la suite. C’est à ce
moment-là, que Betty nous a invités à passer chez eux lorsqu’on arrivera à
Wellington. Après un simple coup de téléphone, on se retrouve chez eux à souper
dans leur petite maison. On passe une soirée bien sympathique qui se finit
devant la télévision à regarder un match de rugby et une invitation à passer la
nuit. Le lendemain matin, il nous propose de nous faire découvrir la ville en
leur compagnie. En une matinée, on fait tout ce que les guides proposent mais
en prime avec les explications d’un vrai kiwi.
-Trois
spots de surf testés par le Guims. Le premier est celui de New Plymouth. Les
vagues sont très grandes et la Sand n’est pas chaude à ce que le Guims aille
dans l’eau. Elle a peur qu’il se fasse mal. Le Guims est hésitant et pour
finir, il décide d’y aller. Après une heure a essayé de passer la barre de
vagues, il réussit. Résultat : trois take-off de réussis, une vague de
prise et une dernière chute où la puissance des vagues le ramène rapidement
vers la plage. Il ressort de l’eau tout motivé et la Sand est soulagée qu’il ne
lui soit rien arrivé. Deuxième spot est celui de Raglan où le fond est un
récif. Il passe facilement la barre et remonte sans trop de difficulté les
vagues. Il y a beaucoup de surfeurs et rapidement, on lui fait comprendre qu’il
n’est pas à sa place. On lui dit qu’il y a peu de profondeur. Il ne prend aucune
vague et ressort un peu dépité. Le lendemain, il essaye une autre plage de
sable mais là, les vagues ont décidées de s’enchaîner et ce n’est pas une
matinée à surfer. La troisième fois, à Ahipara, des vagues parfaites et une
mise à l’eau exceptionnelle avec l’aide d’un autre surfeur en partant d’un récif.
Un quart d’heure plus tard, plus de vagues, une planche en mauvais état et une
combinaison d’été dans une eau à 15°, le Guims en ressort frigorifié. Au final,
le Guims apprend davantage sur les conditions pour pouvoir surfer et il est
content de s’être lancé.
-Tongariro
Trek. Comme partout en Nouvelle-Zélande, avant d’attaquer un trek, on se
renseigne sur la météo et sur la difficulté de ce dernier. Lorsqu’on arrive
pour prendre ces informations, le temps n’est pas clément. La personne du DOC
nous informe qu’il neige en ce moment dans les hauteurs et que les prochains
jours seront pareils. On patiente une journée et une deuxième dans un
sympathique camping. Le troisième jour, on décide d’y aller malgré une météo
changeante. On arrive à la première cabane où la brume, la pluie ainsi que le
froid se fond de plus en plus ressentir. On décide de continuer mais arrivé sur
le grand plateau, il pleut fort avec un vent puissant et le chemin commence à
geler. On ne veut pas prendre de risque et en montagne, les conditions météos
priment sur toute autre chose. On fait le choix de rebrousser chemin, en
sachant que ce sera notre dernier trekking de ce voyage. Un peu nostalgique, on
redescend.
-Une
nuit dans un motel. On se trouve au Mc Do de Taupo village où l’on profite de
se réchauffer car dehors il fait froid. Nigel vient s’asseoir près de nous et
le Guims lui lance : « Enjoy you meal ». Cette petite phrase
lance une longue discussion qui en vient sur une question : où dormez-vous ce
soir ? On lui explique que depuis
notre arrivée, on passe nos nuits sous tente. Il nous dit qu’en ce moment il
fait bien trop froid pour dormir dehors. C’est là, qu’il nous propose de dormir
dans un motel avec air conditionné, TV, piscine, jacuzzi et sauna. Il a une
chambre dans un motel qu’il loue à l’année pour son travail et étant chauffeur
de poids lourd, il doit prendre la route d’ici une heure. Sur cette aubaine, on
le suit en toute confiance. Il nous fait visiter les lieux et nous raconte une
partie de sa vie. On passe un agréable moment en sa compagnie ainsi qu’une
bonne nuit au chaud avec deux films d’affiler. C’était la première fois qu’il laissait
sa chambre à des inconnus. Il nous a juste dit qu’il nous avait trouvé
sympathique et c’est pour cette raison qu’il nous a proposé d’y dormir. Un
geste qui nous a surpris et qu’on a beaucoup apprécié.
- Une
rencontre inattendue. Après un agréable bain chaud en milieu naturel, on fait
la connaissance de James et Eliette qui sont sur le point de partir. Il vient
des USA et elle vient de France. Ils ont un visa working holiday, lui travaille
comme aide-cuisinier et elle, comme serveuse. Ils sont présents dans ce pays
depuis dix mois et vivent en colocation dans une grande maison. Durant cette
courte discussion, ils nous invitent à boire un verre chez eux et que si on le
désire, on est les bienvenus pour y dormir. Après notre nuit dans le motel et
une agréable journée vers les chutes, on décide de leur rendre visite. C’est là
qu’on rencontre Hélène, une de leur amie qui est de passage. On passe la soirée
à discuter de nos expériences, eux en tant que travailleurs et nous en tant que
voyageurs.
-Les
Kiwis. Les gens, les fruits ou l’oiseau ? … sont gentils, honnêtes,
serviables et aidants. Arrêté au bord d’une route ou simplement tenant une
carte dans la rue, ils prendront toujours le temps de s’arrêter pour savoir si
tout se passe bien. Par deux fois, la batterie de notre voiture est déchargée
car le Guims oublie d’éteindre les phares. A ces deux reprises, un kiwi de
passage nous a donné un coup de main. Ils ont un accent particuliers et
difficile à comprendre, malgré cela, ils n’hésitent pas à reformuler pour qu’on
comprenne. « hi, buddy », « cheers », « no
worries » sont des mots utilisés couramment. Ummh, qu’ils sont bons…. On
en a mangé durant tout notre séjour et franchement, ils sont délicieux. On ne le verra pas vivant
mais il est partout soit en peluche, soit empaillé, sur les porte-clés et même
sur les panneaux de circulation.
-Les
Harrap. On retrouve un ancien collègue de travail du Guims qui passe sa
retraite dans son pays d’origine. On se donne rendez-vous à Kataia où l’on doit
passer 2-3 jours ensemble. Ce qui est drôle, c’est que la Sand ne le connaît
pas et que le Guims est incapable de lui dire qui il est vraiment. En effet, le
Guims n’a jamais travaillé avec lui et les seuls moments passés ensemble au
travail furent devant la machine à café où Robert (ceinture noire de karaté),
lui montrait des mouvements de ce sport. Très rapidement, le contact passe bien
entre nous. Son épouse, Béatrice, est française et fait une formation pour
devenir infirmière. On visite ensemble une partie de la région du Nord en leur
compagnie durant une journée où on déguste un délicieux « Fish and
Chips », soi-disant le meilleur de Nouvelle-Zélande. Malheureusement dû à
un problème de voiture, ils doivent rentrer après cette journée. On les
retrouvera quelques jours après, chez eux, à Whangarei. C’est à partir de là,
qu’ils vont nous chouchouter pendant une semaine. Cuisine française pure
beurre, inauguration de leur nouvelle table en bois sur la terrasse, visites
des alentours, apéro avec du pain à l’ail, petit déjeuner au lit, rencontre
avec Aya et l’on en passe. Bref, il a été difficile pour nous de quitter ce
lieu si chaleureux et on a même hésité à décaler notre billet d’avion.
Pour
conclure, on quitte ce pays un peu nostalgique étant donné que la fin de cette
aventure approche. En deux mois et demi, on a pu s’imprégner de cette culture
si contrastée et de se rendre compte de la vie des gens. C’est le pays qui
ressemble le plus à chez nous et c’est dans celui-ci qu’on s’est senti le moins
à l’aise. Beaucoup de règles de conduites à suivre nous ont fait souvent
réfléchir et nous ont freinés dans notre élan. Après une année passée en Asie,
on avait une autre manière de fonctionner où le sentiment de liberté était
quotidien, ce qu’on n’a pas retrouvé dans ce pays.
2 commentaires:
Salut les trotteurs sur globe,
Encore bravo pour votre article et ses photos. On sent l'évolution depuis un an et demi. Si vous n'êtes pas encore rentré, le retour doit être imminent. Vous retrouverez vos habitudes mais avec un autre regard et un autre recul. Et l'éternel "Alors c'était bien?" auquel on aimerait répondre avec autre chose que trois lettres...
En tout cas ça nous tarde de vous retrouver.
Bon retour les amis et à bientôt!
Luc et Ingrid
Salut,
Nous sommes d'accord avec vous sur votre conclusion à propos de la NZ.
Je crois que le dépaysement au sens paysage est intéressant, mais le + important est le dépaysement culturel bcp + fascinant !
On en a pris plein les yeux dans le Sulawesi !!! Peut être notre étape préférée...
Nous sommes à Kuala Lumpur à 5 jours de notre retour en France
A+
Dubois Family
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