dimanche 13 novembre 2011

Kathmandou et ses environs










Après l’Inde, on a besoin de se reposer psychologiquement alors on trouve une belle guesthouse avec un beau jardin. On découvre Kathmandou en se promenant dans Thamel le quartier touristique. Nos papilles gustatives sont heureuses car on redécouvre la nourriture occidentale (bidoche, pizza, pasta, boulangerie) et comme dessert du vrai Toblerone au chocolat blanc, quel délice ! Durant plusieurs soirs, on retrouve notre ami, sud-coréen, pour partager le repas et découvrir la nourriture coréenne. Comme il y a une grande fête hindouiste, il est impossible de trouver un bus pour aller visiter les alentours. Alors on profite de marcher en ville en passant par Dubar Squar et au Monkey Temple. 

Les moments forts sont :

-          -La fondue de yak. Comme chaque soir, on retrouve notre ami coréen pour aller souper. En chemin, on rencontre Lucille, française, qui loge dans notre guesthouse. On leur propose de découvrir la fondue de yak. Constat : on passe une agréable soirée en très bonne compagnie. Par contre, on est déçu car le fromage ressemble à une béchamel et le pain est ce qu’on appelle chez nous du pain brioché. D’autre part, l’addition n’est pas sucrée comme le pain mais très salée. Vivement la vraie fondue de Bourrignon!

-          -Notre béa de Boddnath. On se balade dans les rues et le Guims se fait interpeller par une dame hindoue avec son bébé. Elle lui demande d’acheter du lait pour son enfant. Avec son grand cœur et l’accord de la Sand, on va lui acheter du lait en poudre. Elle est très contente et veut nous inviter à boire un thé chez elle. On refuse mais elle insiste tellement qu’on lui donne le numéro népalais en lui mentionnant qu’on sera probablement demain dans le même quartier. Le lendemain, le Guims reçoit un appel de cette dame pour savoir où on se retrouve. On lui donne alors un rendez-vous en début d’après-midi. On la rejoint et après avoir trouvé un taxi on se rend chez elle avec une de ses amies qui parle bien anglais. Grande surprise, en voyant où elle habite. Devant nos yeux se trouve un camp d’une vingtaine de tentes fabriqués en bois et des bâches en plastique. En gros, le bidonville de Boddnath. Elle nous invite sous sa tente où elle nous présente ses cinq filles et son mari (bien éméché par l’alcool). On discute de tout et de rien et elle nous prépare le thé au lait. On leur montre les photos et sur une de nos photos, on nous voit manger pour la première fois du buffle. Voyant cela, elle souhaite nous inviter à souper du riz, des légumes et du buffle. On se regarde, en se posant la même question, pourquoi avoir acheté du lait alors qu’elle nous invite à souper. On refuse et c’est là que tout commence. La jeune fille parlant anglais nous dit que si on veut aider cette femme, il faut acheter une boxe à son mari. Comme on ne sait pas ce que c’est qu’une boxe, elle appelle le soi-disant vendeur pour nous la montrer. La boxe est en réalité une boîte pour réparer les chaussures. Après avoir tout sorti (brosses, cirage etc…), le Guims demande le prix de cette boxe. Il nous répond 28000 Rs équivalent à Frs 333.-. Bien sûr lors de la présentation de la boxe, les hommes du village sont présents.  Sans demander à la Sand, le Guims répond d’un ton franc : non ! Là, le soi-disant vendeur répond : « pourquoi je me suis déplacé, si tu ne veux pas aider cette femme ? ». Là, une longue discussion entre le Guims et le soi-disant vendeur commence. Le Guims explique les raisons de notre refus et au final qu’il n’est pas là pour sauver le monde. Une fois qu’il a compris qu’on n’achèterait pas la boxe, il demande qu’on achète de la nourriture pour cette famille. Le Guims lui répond qu’on a déjà acheté du lait et que c’est déjà beaucoup. Après que le vendeur soit parti, la jeune fille dit au Guims que le bébé de trois mois est triste. Il lui répond (en sachant que le bébé a une bonne mine) : « que pour cet enfant, un sourire est suffisant ». Là, elle veut qu’on achète de la nourriture. Finalement, le Guims lui explique notre déception. On pensait réellement avoir un échange avec cette femme et on s’est rendu compte que l’unique raison de notre venue était de nous mettre dans un sentiment de culpabilité pour obtenir de l’argent. On décide de s’en aller et durant tout le trajet de retour à pied on fera un débriefing. 

-          -L’arrivée de nos amis. C’est avec une grande joie qu’on retrouve un petit bout de chez nous. Le hasard fait qu’on passe une semaine aux alentours de Kathmandou avec Mélanie et J-P, deux amis qui habitent à Neuchâtel. On connait Mélanie de longue date et on apprend à mieux connaître J-P qui vient de Belgique. On passe deux jours à Namo Bouddha dans un magnifique écolodge où tout est réellement écologique et splendide. La nature est de toute beauté, la petite lodge est charmante et on passe beaucoup de temps à refaire le monde. On profite de se reposer et on se lève tôt pour découvrir la luminosité des montagnes au lever du soleil. Un second but durant ce temps ensemble est de déguster de bons petits plats. En effet, Mél. est une cuisinière hors pair et à la recherche de nouvelles saveurs alors que J-P qui travaille dans le vin a un fin palet. Mise à part un repas catastrophique que l’on nommera « poulet caoutchouc » et deux hôtels pourris qui refusent l’Amex, on savourera de bons petits plats et on se fera vraiment plaisir.
  
-          -Les surprises. Le premier soir en compagnie de Mél. et J-P, ils nous font l’énorme surprise d’apporté l’APERO ! Une bouteille de vin rouge, une bouteille de vin blanc, du parmesan, trois sortes de gruyère, de la viande des grisons et du lard, tout cela emballé sous vide. Moment unique lors de la dégustation du gruyère avec un succulent vin rouge. C’est là qu’on se rend compte du  bonheur de redécouvrir les saveurs de chez nous. Cerise sur le gâteau, ils nous ont apporté un paquet de la famille Crelier. C’est avec grande émotion qu’on découvre différentes affaires de notre toute petite filleule, Ambre dont son premier body et ses premières chaussettes. Bien sûre, tout cela est accompagné de sucrerie pour le Sand dont des Sugus. Il y a également une clé USB avec des petits films de la famille Crelier qui nous font du bien au cœur.   

-          -La corruption. On rencontre une collègue de travail de Mél. qui est mariée à un népalais et qui est actuellement en vacances à Kathmandou. Lors de ce moment, on comprend mieux la situation du Népal où la pauvreté, la corruption et la richesse se côtoient quotidiennement. La classe moyenne n’arrive même plus à s’acheter du lait pour faire leur boisson nationale qui est le thé népalais tellement la vie est devenue chère à Kathmandou. On ne pensait pas que le Népal était aussi pauvre. Dès qu’on sort de Thamel (quartier touristique) on se rend compte de la vraie réalité des choses.

-          -Nouvelle technique de marchandage à plusieurs. On a tous envie de s’acheter quelques souvenirs du Népal et pour que cela ne nous coûte pas trop cher, on trouve ce moyen efficace. Entrer dans un shop, choisir pas mal de choses et négocier le prix en totalité. Comme une certaine somme est en jeu et qu’on n’achète pas mal de chose on arrive à descendre les prix. Si cela ne fonctionne pas, on sort l’un après l’autre et en règle générale le vendeur rattrape la dernière personne à sortir pour dire qu’il est d’accord. Avec nous, ils n’ont pas fait une grande marge. Par contre, parfois cela n’a pas marché.

Toute bonne chose à une fin, Mél. et J-P continuent leur vacances direction le Bhutan et nous on va partir marcher dans l’Himalaya. Ces quelques jours passés ensemble, nous ont redonné de l’énergie pour continuer notre périple. Ca a été une bonne bouffée d’oxygène. Encore merci à vous deux pour votre gentillesse et nos moments de rigolade, hein M. FBI.  

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