mercredi 15 février 2012

La Thaïlande sous un autre angle








Après notre bref séjour au Cambodge, on revient en Thaïlande par le sud-est où l’on passe quelques jours sur l’île de Kho Chang. Sur cette île, on découvre des gens avec une grande hospitalité mais aussi des gens qui sont corrompus suite à l’abondance des touristes. Puis, on se dirige sur Bangkok pour obtenir le visa birman.  
 
Les moments forts sont : 

·         - Une nuit peu ordinaire sur l’île. On cherche une guesthouse et dans la rue, le Guims se fait accoster par un serveur. Ce dernier nous propose de dormir dans son bar car on a l’air fatigué et il sait que beaucoup de guesthouses sont pleines. On est surpris de sa proposition puisqu’on est en pleine période touristique et qu’il y a encore du libre dans les hôtels. Tout motivés, on accepte. On décide alors de manger un morceau dans son restaurant en compagnie de Jean et Audrey, un couple de français rencontré sur le chemin. Ils voyagent durant six mois autour du monde. La soirée ne s’attarde pas étant donné notre fatigue et s’est installé dans des pouffes, avec un ventilateur au-dessous de nous qu’on s’endort. La nuit ne fut pas de tout repos à cause des basses de la « beach discothèque », des chiens errants qui courent dans le bar et des personnes bien imbibées par l’alcool. On est ravi de passer notre première nuit sur l’île allongé dans un bar.
   
·        - Première nuit sous tente en Thaïlande. On est toujours à la recherche d’une guesthouse et pour cela on décide de changer de plage. On pense s’y rendre à pied et dès la première voiture venue, on tente l’auto-stop. Un pick-up s’arrête et on monte à l’arrière. Lorsqu’il nous dépose, juste avant Ben Bahou, petit village de pêcheurs, il nous explique qu’il ne peut aller plus loin car il va se faire réprimander par les chauffeurs de taxi. On le remercie infiniment et on se dirige dans le village. On trouve enfin une jolie guesthouse mais qui est malheureusement complète. Comme l’endroit nous plaît, on leur demande si on peut mettre notre tente quelque part et on passera la nuit au bord d’une falaise juste au-dessous des bangalows. On est très heureux de pouvoir sortir tout notre matériel de camping. Durant la nuit, il fait chaud et la pleine lune éclaire tellement qu’on finit par mettre nos t-shirts sur la tête. La Sand a peur d’attraper un coup de lune mais au matin tout va bien.  

·         -Tour de l’île en scooter. On loue un scooter pour découvrir la partie Est peu touristique. Ce côté de l’île n’a rien d’exceptionnelle au niveau des plages mais regorge de diverses cultures (ananas, caoutchouc, cannes à sucre) et de terrains à vendre. Une petite impasse nous intrigue où plusieurs poteaux de différentes couleurs longent l’allée. Notre curiosité nous conduit vers une maison d’un couple d’artistes. Il vient d’Australie, Greg, et elle de Hollande, Ory, et ils vivent-là à la belle saison. On partage un bon moment en leur compagnie. Ory nous partage certaines difficultés qu’elle rencontre avec les locaux. Pour elle, trop de sourires cachent bien des choses. Comme le soleil se couche et qu’on ne veut pas être en retard pour rendre le scooter, on les laisse avec le souhait de les recroiser un jour. Lorsqu’on rend le scooter, le vendeur nous accuse de l’avoir abîmé. On n’est pas d’accord avec lui étant donné qu’on n’a pas quitté le scooter des yeux et que la partie abîmée est dû à une chute. Il ne veut rien entendre. Il veut qu’on paye pour ce dégât et seulement après, il nous rendra le passeport de Guims. La tension monte entre lui et le Guims. Aucun accord ne peut être trouvé et on se sent les mains liées. Le Guims décide d’aller chercher la police. Le policier n’est pas là et on demande de l’aide à la maison voisine. Le Guims explique l’histoire et surprise, le même scénario s’est déroulé avec le même vendeur trois jours auparavant. Après un coup de fil de la voisine, le policier arrive enfin. Comme il ne parle pas l’anglais, elle lui explique l’histoire. Tout confiant, on retourne vers le vendeur. Bien sûre, ce dernier lui donne sa version en thaï et la seule chose que le policier nous dit c’est d’aller à un autre poste de police, lui ne prendra aucune décision. C’est alors, que le Guims se met en slip devant lui avec des yeux rouge de colère pour lui montrer qu’on n’est pas tombé. Rien y fait, le policier s’en va. Pour récupérer notre passeport, on paye 20 euros supplémentaire. C’est là, qu’on se rend compte ce qu’Ory essayait de nous dire. C’est une petite île où la quasi-totalité se connaisse et quoiqu’il se passe, ils seront solidaire voire même corrompu. On a eu de la chance dans notre malheur, car le policier aura pu nous demander plus d’argent pour lui. Après un dernier téléphone à Mai pour savoir si ça vaut la peine de faire d’autres démarches, elle nous conseille de payer tout-de-suite et de lâcher l’affaire. Le Guims doit prendre un moment seul pour évacuer toute cette colère.       

·         -Barbecue de poissons. A la Hippi Hutte, et là, on fait de la pub, endroit très sympathique, simple, propre, personnes de confiance, prix très raisonnable, on fait la connaissance de Thomas et Piouf (couple de français, qui voyage depuis deux mois en Thaïlande) et Jasmine qui est à la fin de ses vacances. On passe deux jours en leur compagnie au bord de la plage où baignades et discussions sont de la partie. Pour terminer en beauté, Thomas propose un petit barbecue à la hippi hutte. Le Guims apprend la manière thaïlandaise d’assaisonner le poisson pendant que la Sand discute avec ses copines. Soirée totalement réussie et le poisson est un délice.  

·         -Rencontre improbable. Après avoir visité le Grand Palais à Bangkok, à un passage pour piéton, la Sand dit au Guims : « je suis sûre que la fille en face, j’étais à l’école de culture avec elle, c’est la fille de ton masseur ». Le Guims : « c’est la fille du Gérard Sangsue ! ». La Sand : « je ne sais plus son prénom, mais je crois que c’est la Sarah ». Bien sûre, tout cela avec l’accent jurassien. Le feu passe au vert et on les attend tranquillement. Quand ils arrivent à notre hauteur, le Guims : « where are you from ? », leur réponse « Switzerland », et c’est parti pour se raconter nos voyages entre bon jurassien. Ils sont partis depuis janvier 2010, en vélo depuis la Suisse jusqu’en Thaïlande et ils continuent encore durant quelques mois. Comme on a plein de chose à se dire, on se retrouve le soir pour un petit repas. Si vous nous lisez, merci encore pour ce moment passé ensemble et on vous souhaite une belle continuation.

·        - L’arnaque de Bangkok. Lors d’une virée dans Bangkok, une personne sort de nulle part et sans nous laisser parler, il nous raconte que durant une semaine, c’est la fête. Il y a des temples normalement fermés aux touristes qui sont ouverts et il nous dit que l’essence des tuk-tuk est payée par le gouvernement. Les entreprises de vêtements du gouvernement font également de gros rabais. Le Guims est très méfiant mais comme la Sand est toute motivée et que le tuk-tuk nous attend déjà, on y va. Première visite de temple, impec ! Deuxième visite, une autre personne nous aborde et nous raconte exactement la même chose. On reprend le tuk-tuk et dans les rues on remarque que c’est bien la fête. Ce dernier nous emmène alors voir l’entreprise du gouvernement. On imagine un grand entrepôt, remplis de touristes, un peu comme une vente chez Ikea. Eh bien, pas du tout. On entre dans une petite boutique de vêtements sur mesure. La Sand réalise l’entourloupe alors que le Guims n’est pas surpris. Assis dans un petit salon, on nous sert café et thé en nous demandant d’où l’on vient. Il nous propose ces catalogues de mode pour choisir nos modèles. La Sand refuse tellement elle est énervée alors que le Guims se prend au jeu. Le Guims peut se faire confectionner un costard pour la modique somme de Frs 800.-- qui selon le vendeur se vendrait à Zurich Frs 3'000.-. Très rapidement, le prix passe à Frs 350.- avec une autre qualité de tissu. Le Guims lui explique notre manière de voyager et qu’il n’a pas l’intention de ramener un costard. Alors qu’il nous avait tenu la porte en entrant, personne ne nous raccompagne pour sortir. Le Guims s’est bien amusé et la Sand est toujours vexée. Troisième visite de temple, impec ! Puis, on a droit à la bijouterie. Nouvelle arnaque où les pierres précieuses sont des fausses. La Sand fait toujours la tête et le Guims s’éclate à charrier les vendeuses en demande une pierre précieuse qu’elles n’ont pas. Quatrième visite de temple et là, la Sand en a trop marre. Le chauffeur veut nous emmener voir un magasin de chaussures ce qu’on refuse. On le paye et on finira le trajet à pied. On apprendra dans la soirée que c’était la fête des enfants ainsi que cette arnaque est mentionnée dans le guide du routard. Beaucoup d’amusement pour le Guims et une journée de merde pour la Sand.      

Pour conclure, comme dit le Guims, la Thaïlande c’est Walt Disney ! Tout est fait pour faciliter les vacances aux touristes et qu’ils s’y sentent bien. Guesthouses et hôtels de qualité à des prix corrects, massages thaï à gogo, transport confortable, nourriture variée, excellente et les restaurateurs sont très attentifs à l’hygiène même dans les rues. Tours opérateurs à gogo, propreté dans les villes et des gens très souriants et accueillants. La prostitution est légale et inscrite dans les mœurs donc aucune gêne de se payer une prostituée. Par contre, toute belle chose à une face cachée. La prostitution des enfants existe malgré son interdiction mais présente dans des maisons closes. Ce qui est choquant, c’est de voir de très jeunes thaïlandaises aux bras de vieux, gros, alcoolisés, européens ou autre. Bien des familles interdisent à leurs filles de trouver un mari thaïlandais. Une autre face cachée est le bel exemple de l’île de Koh Chang qui est vendue comme un parc protégé et naturel. Eh bien, non, tout cela est seulement du marketing. La pêche dans la zone protégée est interdite mais n’est pas respectée, on l’a vu de nos propres yeux. Des hôtels se construisent au bord de la mer en détruisant la faune et la flore. En plus de cela, les employés sont cambodgiens et comme ils sont peu payés pour se nourrir, ils chassent les singes de l’île. Pourrait s’en suivre leur disparition. Les déchets sont soi-disant recyclés alors que ce n’est pas du tout le cas. Ils sont simplement déposés dans la nature en attente de décomposition. Partout en Thaïlande, les éléphants sont dopés pour davantage de balades avec les touristes et les tigres sont drogués dans le but de les rendre inoffensifs. Tout cela, pour le bonheur des touristes. Il est de la responsabilité de chacun de se renseigner sur l’endroit qu’il souhaite découvrir pour passer le moins possible de temps dans la face cachée. On est très content d’avoir découvert la Thaïlande sous ces deux aspects.

3 commentaires:

Barbarossa a dit…

Quel contraste ! J'espère que vous garder la pêche malgré toutes ces déconvenues touristiques... Heureusement que vous continuer de faire de belles rencontres, même si c'est avec d'autres touristes et pas forcément des gens du coin.

J'aurais bien voulu participer à votre barbecue de compèt' :o)

C'est "marrant" comme vos aventures vous énervent à tour de rôle, puis vous réjouissent. Vous formez un bel équilibre vous deux en tout cas !

Bonne continuation

Barba

Anonyme a dit…

Un bonjours depuis le locle en temps reel il neige et oui c est le locle mon gigi j espere que tout va bien a voir oui nous nous rejouissons de vous revoir et je vous souhaite un agreable fin de voyage et je prend tjs le meme plaisir de vous lire vous etes incroyable un duo de choc LA DREEM TEAM salutations seb et melissa bisoussssss

Anonyme a dit…

Salut,
Merci pour votre message sur notre blog.
Nous venons de parcourir vos photos d'Indonésie et Carine en rêve. Petit 5° ce matin dans le camping-car à Queenstone !
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