dimanche 28 août 2011

Naadam








Qu’il fait bon être de retour à Oulan Batar où l’on retrouve notre maison d’Asie. Ce qui a changé, c’est que l’appartement de Khishgee s’est transformé en guesthouse. Comme tout n’est pas tout à fait fini et on passe quatre jours à terminer les travaux. On fait également des allers-retours à l’ambassade de Chine pour l’obtention du visa où l’on rencontre d’autres touristes qui partagent avec nous un bout de leurs voyages (le barbu et la canadienne).

On participe à l’ouverture du Naadam. Au stade, se déroule le défilé représentant l’armée de Gengis Khan apportant ses étendards. On frissonne lors de l’arrivée de cette armée avec ses archers, ses cavaliers qui représente la tactique de guerre de Gengis Khan. Quelques mots du président, des chants lyriques, des défilés de costumes d’époque, des danses, tout un cérémonial pour engager les compétitions sportives. Beaucoup d’applaudissements et d’émotions pour les spectateurs mongols.

On passe le reste de la journée à regarder avec curiosité la lutte, le tir à l’arc et les osselets. Ce qui nous impressionne est la taille des lutteurs, la précision des archers et la concentration des compétiteurs aux osselets. Le lendemain, on participe avec Justine et Quentin (2 logeurs de la guesthouse) aux fameuses courses de chevaux qui se déroulent en dehors de la ville. Ce sont des enfants entre 5 et 8 ans qui montent à cheval, le plus souvent à cru. La course se déroule entre 30 à 40 km en fonction de l’âge des chevaux. On assiste à deux courses où plutôt deux arrivées. Dès l’arrivée du vainqueur, les personnes mongoles touchent la transpiration du cheval et s’en mettent sur le front signe de bonheur durant l’année.

Une fois le Naadam terminé, la guesthouse est quasiment prête. Avec l’aide d’Aimé (maman de Kishigee), d’Ilmo et Houslique (neveux), on fait les finitions esthétiques et pratiques. La Sand apprend à Aimé à faire des œufs au plat, le Guims s’occupe de tout ce qui est électrique et tout est prêt à minuit la veille de l’arrivée de cinq polonais. On a un coup de main de Bata et son mari pour déplacer quelques meubles.

Un moment incroyable nous arrive avec un belge rencontré dans un cybercafé. Alors qu’on cherche un restaurant mongol pas cher, on tombe sur Bayar au travers d’une route. Ce dernier nous accoste en bon anglais et nous propose son aide. On est méfiant car il est en costard et que son chauffeur l’accompagne. Il nous emmène dans un restaurant où l’on mange que du mouton, il passe notre commande et il s’en va en nous laissant sa carte de visite. Quelques minutes plus tard, il réapparait et annule notre commande directement à la cuisine. Comme la Sand n’avait pas envie de manger du mouton, il nous conduit dans un autre restaurant. On consulte la carte qui semble très bien. Là, coup de théâtre, il nous dit « Hey gays, take all that you want, it’s a present for you, it’s my pleasure ». On se regarde les trois ébahis et on se demande où est l’arnaque. On lui dit que c’est la première fois que cela nous arrive, on est surpris par son geste et on veut savoir ce qu’il y a derrière. Là, il nous dit à nouveau, que c’est pour son plaisir. On accepte en prenant une viande à un prix raisonnable. Il nous demande s’il peut boire un verre en notre compagnie et on accepte. Il se lève et revient avec quatre verres de rouge à notre grand étonnement. On déguste ce succulent vin, en mangeant notre repas, tout en discutant avec Bayar. Il est directeur d’une agence de voyages et travaille également dans d’autres domaines. Si un jour on est intéressé, il peut nous trouver du travail et serait prêt à nous engager. Ensuite il nous propose de passer un après-midi au parc du Terelej à faire de la pêche. On est intéressé mais finalement, cela ne se fera pas. On ne comprend pas qu’elles sont les véritables raisons de son geste mais on a passé un très bon moment ensemble. On constate que si un inconnu bien habillé nous aborde en pleine ville, on a de la peine à  rester ouvert car l’intérêt financier nous vient tout de suite à l’esprit.

1 commentaire:

Barbarossa a dit…

Ahhhh l'habit ne fait pas le moine comme on dit ;o)

Je me demande si c'est le gars de la photo en moule couille rouge qui jouait aux osselets ?

Content d'avoir de vos nouvelles les p'tits loups.

Dans notre petite Suisse, nous avons eu une température du tonnerre, entre 28 et 33 pendant presque 2 semaines... Youpidouuuuuu

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